«Je m’appelle Louis j’ai 84 ans. Nous habitions à La Minière . J’allais à l’école de Saint-Georges-d’Hurtières au chef-lieu. Maman s’occupait des enfants, des bêtes et de la maison… Je me souviens que tous les mardis elle descendait le beurre qu’elle fabriquait pour le vendre au marché d’Aiguebelle. À cette époque Maman descendait à pied. Elle en profitait pour remonter des provisions. Lorsqu’elle était petite, elle allait à l’école de La Minière. On comptait plus de 40 enfants, il n’y avait pas assez de place pour tout le monde ! Mon Grand-Père fabriquait alors des tabourets en bois. Les plus petits restaient sur l’estrade à côté de l’instituteur. Dans la cour, filles et garçons restaient séparés ! On allait à l’école avec des sabots remplis de paille l’hiver pour nous tenir chaud ! L’école de La Minière a fermé en 1938, l’instituteur est parti à la guerre.
Papa est né en 1886, originaire du Pontet, il travaillait à la mine, il était aussi scieur et agriculteur. Il a également travaillé sur la voie de chemin de fer de La Maurienne pour l’arrivée du train. Il partait du Pontet par le col du petit Cucheron à pied tous les jours pour venir travailler en Maurienne ! C’est ici dans cette belle vallée qu’il a rencontré Maman. Papi, lui c’était le meilleur forgeron du village ! Il travaillait à La Minière lorsque son activité était plus calme. Il était aussi charpentier et il cultivait sa terre, oui Papi il savait tout faire !
Mes parents m’ont souvent raconté l’histoire du village. Bien sûr, surtout l’histoire des mines de fer. Beaucoup venaient au chef-lieu à Saint-Georges-d’Hurtières pour acheter du minerai de fer. Il était pesé sur place pour vérifier la pureté et en définir la valeur. Les hommes travaillaient à la Mine. En ce qui concerne l’équipement, rien de sécurisé … Ils étaient déjà bien contents d’avoir un pantalon, ils le portaient tous les jours … Maman s’occupait du feu l’hiver. Un jour, un obus est arrivé dans le salon… C’était la guerre… Nous sommes partis nous cacher en laissant notre maison. J’étais terrorisé. A la tombée de la nuit, accompagnés de nos voisins, nous nous sommes réfugiés dans les mines dans la galerie Saint-Louis. Les lumières au chef-lieu dévoilaient les maisons brulées. Le lendemain matin nous avons fui en direction du Col du petit Cucheron et du Pontet. Notre maison a brûlé dans l’après-midi. Je m’en souviens comme si c’était hier. Presque toutes les maisons ont été brûlées. Nous avons vécu pendant 2 ans dans une petite grange rescapée. Lorsque la guerre fut terminée, le 2 septembre 1946 nous avons « réintégré » notre maison. Il s’agissait de premières maisons en bois que les Alliés ont reconstruit après la guerre.
Charpentier de métier, j’ai travaillé 35 ans dans la métallurgie à l’usine de La Pouille. Quand le Grand Filon a ouvert en 2000, c’était une vraie joie de voir ce patrimoine ouvert au public ! Je me suis beaucoup investi en tant que bénévole, j’ai fait des démonstrations à la forge, cela me fait plaisir de partager l’histoire des mines.»
Les après-midis « bonne pioche » : un thème par jour (pensez à réserver, places limitées !)
– Mardis : NOUVEAUTÉ : « Vélo-Wagonnet » : parcours vélo sur la voie de roulage jusqu’au hameau des Abérus puis descente dans le parc métallurgique, des mines vers le basfourneau et la forge (encadrement par Basen, moniteur professionnel).
– Mercredis : NOUVEAUTÉ : « Atelier modelage de terre et poterie » par Frédérique Péllion «L’atelier de Fred ».
– Jeudis : « Tous à l’école » dans la salle de classe reconstituée comme dans les années 1940, passez la blouse noire et essayez-vous aux exercices à l’ancienne…
– Vendredis : « Kids’O’Musée » : programmaon tournante de nos ateliers pour enfants (3-6 ans et 6-11 ans).
– Dimanches : visite guidée surprise de la galerie St Louis à l’ancienne école et à la chapelle.
Les soirées du Grand Filon NOUVEAUTÉ, LES MARDIS :
– Des « soirées jeux » de société, notamment avec la librairie « Des livres et vous » de St Jean de Maurienne.
– Des soirées dégustation de vin, de liqueurs, de bières par les producteurs locaux.
– Une soirée crépusculaire « Entre ombres et lumières » le mardi 1er août (à l’occasion
du levé de pleine lune sur le massif de la Lauzière) avec le « collectif astronomie » de l’association #mauriennisezvous et mise en lumière du site.